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Channel: Geneviève O'Gleman - Dt.P. Nutritionniste
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Et vous? Après quoi courrez-vous?

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Je cours parce que c’est le moyen le plus efficace et le moins cher de m’acheter du bonheur quand j’en veux, là, tout de suite, maintenant. Je cours parce qu’un jour je me suis dit que d’être en forme rendrait mes sorties au parc avec mes enfants, beaucoup moins plates. Ça prenait un déclencheur.

Mais le véritable coup de pied au derrière, c’est ma grande amie Sophie qui me l’a donné. Elle m’a dit un jour, bien nonchalamment, que le monde se divise en deux: « Il y a d’un côté, ceux qui courent… et ceux qui ne courent pas ». Devant cette boutade (et mon admiration pour tout ce qu’elle accomplit toujours avec le succès d’une championne), je me suis dit que je pouvais moi aussi, non? C’était il y a trois ans.

Seul obstacle, mon corps n’avait fonctionné, jusque-là, que du cerveau au menton. Enfin presque, puisque j’ai mis au monde deux belles créatures. Honnêtement, de toute ma vie, je n’avais jamais pratiqué de sport. Je me suis lancée avec ses amis coureurs dans de petits entraînements sécurisés. Sécurisés surtout contre la démotivation.

Même si on parle d’un sport en solo, c’est l’esprit qui unit les coureurs qui m’a emporté. Un peu comme les « bikers » qui se saluent sur l’autoroute, j’ai découvert que les coureurs sans se saluer dans la rue, partageaient une solidarité du genre. Tsé, ceux qui forment l’autre moitié du monde…

Il y a les crinqués que j’admire pour leur noble besoin de dépassement, mais il y en d’autres, comme ceux qui en ont fait un mode de vie compatible avec le verre de vin du vendredi soir. Des sportifs de famille aussi. Ceux qui planifient leurs vacances selon les courses officielles dans le monde, ceux qui inscrivent leurs enfants au p’tit marathon de leur quartier ou de Montréal, ceux qui démarrent leur fin de semaine avec la longue sortie hebdomadaire et qui profitent du reste de leur journée avec l’énergie d’un lion.

Pour une mystérieuse raison pas tout à fait élucidée à ce jour, mon corps a accepté de courir et de manger des centaines et des centaines de kilomètres d’asphalte, et ce, sans blessures aucunes. Ma tête dure y est pour beaucoup. Mais la réponse la plus scientifique, c’est que parce que j’ai été bien coachée. On m’a appris à courir à mon rythme. À cumuler du volume de course et non de la vitesse. Quoique l’un vient grâce à l’autre, vous me direz.

L’ami Pierre Léveillé m’a fait comprendre que ça prenait les 4 « P ». On ne parle pas ici des « P » de ridicules idées reçues du genre:  « pas de Pain, de Patates… »  Mais bien d’un Plan et sa Progression, avec Patience et Persévérance.

Après plusieurs défis dont deux fois le défi Montréal-New-York avec le Groupe Esprit de Corps (90km en 72heures), des entraînements dans la cordillère des Andes au Chili, à Barcelone, le tout récent demi-marathon de New-York et des dizaines de courses officielles dont une médaille remportée en guise de participation, je connais mes limites. Je les accepte et pour dire la vérité, elles me suffisent.

Mon objectif est de courir longtemps, petite vieille idéalement. Le sentiment d’accomplissement est instantané quand je cours. La course pour moi est l’équivalent de mettre une paire de lunettes roses qui m’aide à mieux voir la vie. Pourquoi m’en priver?

Alex

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Alexandra Diaz au Demi-marathon de New-York au beau milieu de Time Square. Mars 2014

Au Demi-marathon de New-York au beau milieu de Time Square. Mars 2014

 


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